Archives mensuelles : novembre 2015

Etape près de Dakar

Lundi matin, nous avons quitt_IMG_9934é le Ranch Bango de bonne heure.

Nous suivons bien sûr attentivement l’actualité tourmentée. Au briefing, il est décidé d’accrocher un ruban noir à chacune de nos voitures.

Le nord du Sénégal offre un paysage d’espaces  herbeux parsemé d’acacias principalement. L’herbe n’est pas encore complétement grillée car c’est le début seulement de la saison sèche. C’est aussi la période de récolte des arachides mis en tas pour séchage.

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Nous traversons de nombreux villages dont la rue principale est bordée de manguiers qui servent de parasol. L’activité artisanale et celle du marché s’y déroulent, provoquant des embouteillages de camions, taxis, carioles, deux-roues, chèvres et piétons.

_IMG_9984Bientôt apparaissent les premiers baobabs.

Nous arrivons en début d’après-midi dans notre résidence pour deux jours : un camping-hotel près du lac Rose. Malgré une apparence flatteuse, le confort sanitaire est encore une fois sommaire…

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Une journée de halte est nécessaire ici avant de continuer : il faut régulariser la présence définitive des voitures sur le sol du Sénégal et prendre pour chacune une assurance locale : ces formalités sont faites à Dakar par le correspondant local permanent de notre association.

_IMG_2620Avec la fatigue qui s’accumule, cette nouvelle halte est bienvenue et chacun en profite pour se reposer ou se détendre.

Des membres du groupe se rendront dans l’île de Gorée, lieu de mémoire de l’esclavagisme ; d’autres sur l’île de N’Gor en pirogue, d’autres enfin visiteront le port de Kayar pour assister à l’arrivée des pêcheurs.

Demain mercredi nous prendrons la route pour une avant-dernière étape juste avant la frontière de la Gambie.

 

Une journée à Saint-Louis

Après les longues étapes et courtes nuits mauritaniennes, une journée de halte est bienvenue. Chacun s’organise pour un peu de lessive…Les uns vont consacrer la journée au repos. D’autres, travailleurs de tous les instants sur le convoi, font une tournée d’entretien sur les véhicules.

Mais la ville de Saint-Louis toute proche vaut bien un petit détour.

Ancienne capitale de l’Afrique de l’Ouest, elle conserve des traces de la période coloniale comme le pont Faidherbe, l’hotel de la Poste où résida Mermoz  et de nombreuses maisons d’époque.

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Mais elle est aussi une ville de pêcheurs. Le départ en mer des nombreuses pirogues décorées et leur équipage nombreux est pour nous un spectacle.

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De même que la « langue de Barbarie », quartier construit sur une île-banc de sable parallèle à la côte, où se concentre une population de pêcheurs de l’ethnie « Lebou », aux familles très nombreuses. En ce dimanche, des ribambelles d’enfants et de jeunes jouent dans les rues et sur la plage : foot, lutte… Tandis que les chèvres également nombreuses vivent grâce à leur travail d’éboueur.

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C’est aussi l’occasion de quelques échanges amicaux avec des autochtones qui nous accueillent de manière chaleureuse.

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A travers la Mauritanie

Jeudi 12

Entre Maroc et Mauritanie, on se retrouve un moment « au milieu de nulle part », c’est à dire dans un no man’s land, bande de territoire que l’ONU interdit d’aménager en attendant que soit réglé le conflit du «Sahara occidental ».

Après les formalités administratives de gendarmerie, police et douane au poste frontière du Maroc, le convoi emprunte donc une piste défoncée de 4 à 5 km_IMG_0199 relie les deux postes frontières.

Comme il est midi passé, le pique-nique s’installe au bord de la piste : il fait environ 40° on ne traînera pas… Une nouvelle série de formalités sont à faire côté mauritanien.

Tout cela prend forcément du temps : enregistrer 28 véhicules et 56 personnes… Mais se déroule dans la rigueur et la bonne humeur.

Le convoi prend alors l’unique route vers le Sud : nous sommes escortés par deux véhicules militaires, signe que les autorités mauritaniennes nous accordent toute leur attention.

_IMG_0225Nous croisons et longeons la célèbre voie ferrée sur laquelle circule dans un bruit assourdissant le train le plus long du monde transporteur de minerai.

Le bivouac est prévu, dans un cadre sommaire, non loin de la frontière.

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Vendredi 13

C’est donc encadré de deux pick-up remplis de gendarmes que nous prenons la route pour Nouackchott. Ils ont monté la garde toute la nuit, et ils nous ouvrent la route et nous évitent les contrôles.

_IMG_0271Au premier arrêt à Boulanouar, la voiture 25 a des fuites. Quand tout le mode a donné son avis, les mécanos peuvent approcher pour la colmater. Rien de grave donc.

Le nord de la Mauritanie est un désert. Ici et là, des dunes, des immensités calliouteuses, parfois parsemées de touffes d’herbe à chameau ou autres buissons, et d’euphorbe. Les habitants sont rares. On croise quelques troupeaux de dromadaires ou de chèvres.

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A l’entrée de Nouakchott, il faut faire plusieurs stations avant d’en trouver une qui a assez de carburant pour nous. Nous n’entrons pas plus dans la ville car notre camping est en dehors, au bord de la mer, presque aussi sommaire que le précédent.

Le colonel francais chargé de mission aupres de l’Etat major mauritanien nous fait l’honneur de nous rejoindre pour partager le repas.

 

Samedi 14

_IMG_0336Au lever, nous apprenons les attentats de Paris. Consternation.

Mais la vie du convoi continue.

Toute la journée, le soleil est masqué par une brume épaisse qui donne une atmosphère irréelle aux paysages déjà surprenants pour nous… Un lèger vent de sable vient compléter la scène.

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La route est en réfection jusqu’au croisement où nous empruntons une route récente en direction de la digue. Là changement de décor. Des paysages de verdure apparaissent, puis les abords de la réserve naturelle de Diawlo.où l’on peut observer de nombreuses espèces d’animaux, dont pélicans et flamants roses, et phacochères. Nous prenons ensuite la piste terreuse qui longe la digue, jusqu’au « pont de Diama », frontière avec le Sénégal.

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_IMG_0454Là nous retrouvons un comité d’accueil : Jean, Bernard, Jean-Pierre et quelques autres arrivés la veille à St Louis par avion.

A la nuit nous parvenons au Ranch Bango.

De Dakla à la frontière de la Mauritanie

Nous quittons Dakla dans les décors des cérémonies qui se préparent : la venue ici du roi du Maroc est annoncée. Ca nettoie, ca repeint et des drapeaux flottent partout. Des dromadaires s’entraînent sans doute pour des courses.

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Il va faire une chaude journée. Notre route suit la côte. Une brume épaisse limite la visibilité mais apporte une luminosité aveuglante.

Nous franchissons le Tropique du Cancer…

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Des arrêts prévus toutes les heures permettent d’apprécier les paysages minéraux où néanmoins des plantes minuscules attendent la prochaine pluie pour pousser : il faut bien nourrir les dromadaires !

On s’organise avec efficacité pour le pique-nique.

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Et dans l’après-midi une halte en bord de mer est appréciée. Certains ne résistent pas à se mettre à l’eau.

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Intermède

En fait, juste avant d’arriver, la voiture 8 a fait un « voyant rouge, arrêt immédiat », et elle a dû être remorquée jusqu’à Boujdour.

_IMG_0069Encore un moteur fatigué à cause d’une crépine encombrée !

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Ce matin donc, elle est conduite « Chez Mohamed », hôpital spécialisé pour tous genres de véhicules, pour y subir une opération de choc.

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_IMG_0093Les conductrices consternées envisagent aussitôt de rentrer à Clermont en auto-stop avec leurs bagages.

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_IMG_0094Quand arrive enfin une voiture 8 toute requinquée, une chaîne de solidarité se met en place pour refaire le chargement.

Il est 14h et ça repart !

Ce soir nous serons à Dakla !

Nous allons traverser d’immenses zônes désertiques, aux couleurs de toutes les nuances de l’ocre.

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En route vers le Sud

Il y a maintenant trois jours que nous sommes privés de wifi.

Partis de Marrakech samedi matin, nous avons d’abord fait étape près de Guelmin (Fort Bou Jerif), puis près de Tantan (Camp Bédouin) et arrivons ce lundi soir à Boujdour.

Au départ de Marrakech, tout le monde est frais et prêt à partir pour une journée qui promet d’être chaude.

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Nous prenons l’autoroute jusqu’aux abords d’Agadir, en longeant le Moyen Atlas aux sommets enneigés. On le traverse dans un paysage montagneux aux couleurs ocre où poussent les arganiers dont on fait l’huile d’Argan. Puis une route assez encombrée de camions nous conduit à Tiznit. Lors des arrêts, on commence à chercher l’ombre.

Au déjeuner pique-nique, c’est canicule.

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Avant de repartir, il faut intervenir sur la voiture 12 : rien de grave, les docteurs s’en chargent ; juste une ponction, suivie d’une injection.

__IMG_4855A Guelmin, nous rejoignons le camping de Fort Bou Jerif, par une piste caillouteuse. Arrivée de nuit, une fois encore. Heureusement, il y a la truffade !

Ceux qui se lèvent en pleine nuit auront vu un ciel magnifiquement étoilé.

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__IMG_4861Lever de nuit également ; il faut partir tôt car l’étape sera longue. On découvre une fois le jour levé l’endroit où nous avons dormi.

Avant de prendre la route, un petit détour par le Fort voisin s’impose, ruine d’un fort construit en 1940 par la Légion étrangère qui devait veiller sur les intérêts de la France dans la région…

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Désormais, c’est direction plein Sud !

Il reste à avaler les kilomètres, par une route qui longe la côte d’où on aperçoit la mer. On franchit de nombreux oueds.

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Il fait très chaud. Les arrêts sont fréquents pour changer de chauffeur, ou pour se plier aux contrôles de police à l’entrée des villes. Il faut aussi faire le plein.

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Le soleil se couche brutalement, et c’est à la nuit bien noire qu’on s’installe au Camp Bédoin qu’on verra seulement le lendemain matin. Une grasse matinée sera possible.

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En effet, l’étape d’aujoud’hui lundi est plus courte. On part seulement en début d’après-midi, ce qui donne à chacun une matinée de temps libre.

Un petit groupe de « sportifs » en profite pour faire une randonnée dans les alentours. Le circuit permet d’admirer une sorte de lac salé bordé de falaises, puis sur un plateau de sympathiser avec un troupeau de chameaux, puis après 5km de marche vive, de grimper sur une des dunes qui forment une véritable barrière jusqu’à perte de vue.

Le briefing habituel a donc lieu sous un soleil de plomb, mais chacun a maintenant trouvé une solution pour couvrir son chef.

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Notre route passe par Laayoun, ville de garnison qui a accueilli le roi du Maroc deux jours avant, pour la célébration du quarantième anniversaire de la célèbre « marche verte ».

__IMG_0046Ce qui nous vaut un accueil royal en quelque sorte, puisque nous passons sur des voies ornées d’une multitude de drapeaux.

Nous arrivons à Boujdour, avant la nuit, ce qui fait dire qu’il reste reste un bout de jour pour installer le campement.

Et demain on va où ? On va vers le Sud, et c’est tout droit !

Une journée de repos à Marrakech

Après la longue et fatigante étape d’hier, la halte d’aujourd’hui est bienvenue.

_IMG_4650Le soleil surprend même les premiers levés. La journée sera consacrée au repos et bien sûr à la lessive, et, pour les voitures, aux petits soins nécessaires avant les prochaines étapes : vérifications et derniers réglages.

Par chance, il y a de l’eau chaude aux douches ; il se dit que cela n’arrivera plus avant Saint-Louis.

_IMG_4651Mais Marrakech est une ville mythique, il est tentant d’y faire un peu de tourisme. La palmeraie, la Koutoubia et la place Djemal el Fna, le jardin Majorelle, et les cigognes qui colonisent les murs des palais historiques…, valent bien une visite.

Quelques images du jardin Majorelle_IMG_4685

et quelques autres au hasard d’une déambulation dans la ville.

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De Meknes à Marrakech

Une longue journée : plus de 500km à parcourir. Lever à 6h pour partir à 7h30 maxi afin d’éviter les bouchons dans Meknes. Nous traversons donc Meknes rapidement, puis nous franchissons des immensités de paysages montagneux aux couleurs ocre-rouge, dont l’exploitation agricole nous surprend : ici la pomme de terre, là l’oignon ou la carotte, et bien sûr les céréales et les oliviers, mais sur de grandes surfaces.

Dans les villes, la modernité côtoie la tradition..

Nous arrivons sur Marrakech en nuit et plantons la tente à la lueur de nos lampes de poche.. Demain deuxième journée de repos, occasion d’aller voir les merveilles de Marrakech…

Une journée à Meknes

C’est la première journée de repos pour les participants, après les longues étapes jusqu’ici.

Certains vont en profiter pour ne rien faire, sinon un peu de lessive et une flânerie à Meknés.

D’autres veulent saisir l’occasion de découvrir aussi le célèbre site romain de Volubilis, à une vingtaine de km de Meknes. Le plus efficace est pour cela de commander un taxi collectif qui conduira les volontaires jusqu’aux lieux intéressants : nous partons le matin pour Volubilis, puis déjeuner à Meknes dont on parcourt la medina avec un de ces guides qui vous le propose gratuitement, en contrepartie d’achats dans les magasins, non obligatoires mais quand même. Et cela vaut le coup.

Quelques images de Volubilis

Quelques images de Meknes