On a retrouvé la mission médicale…

Elles sont revenues à Kolda pour le week-end après une première semaine de travail dont elles rentrent fatiguées mais satisfaites de leur action.

Elles travaillent en deux groupes de trois, dans les postes de santé de deux villages différents l’un près de la frontière de Gambie, difficile d’accès, l’autre près de la Guinée Bissau relié par une bonne route.

Promenade dans Kolda. Quelques achats de pharmacie et quincaillerie pour compléter l’existant des postes de santé.Un peu de repos.

Un moment convivial avec deux supporters venus les rejoindre avant l’arrivée du reste du convoi.

La visite d’un ami de la famille résidant à Kolda, avec ses deux enfants.

Et déjà il faut repartir pour une deuxième semaine sur le terrain.

Deux voitures sont distribuées ce vendredi dans des villages en direction de Cap-Skirring.

A Nyassa, dans une ambiance festive à laquelle nous sommes habitués maintenant, c’est la voiture 5 qui est remise.

Après une collation bienvenue, le convoi reprend la route pour le joli village de Diakène, ou de même, est remise la voiture14.

Dans les deux cas, nos hôtes ont souhaités remettre des cadeaux à notre délégation, parfois embarrassants…

L’itinéraire, qui a traversé les paysages typiques de l’extrême ouest,

rizières et landes parsemées de palmiers et rogniers, s’est prolongé jusqu’à Cap-Skirring où quelques amis vont passer une journée de repos avant de revenir à Ziguinchor prendre l’avion du retour ou bien se préparer pour la deuxième semaine de distribution dans la région de Kolda.

Le blog reprendra à partir de mardi prochain pour les étapes suivantes.

Partis d’Olby sous le soleil

On s’est dit la vie s’ra belle

A peine sortis de chez Bony

Voici que pleuvent les soucis

A peine arrive l’premier arrêt

Les fiches arrivent de tous côtés

-Y’a la 1 qu’a des fuites

-et la 2 c’est pas mieux

-la 3 qui ocquette

.a la pompe qui pompe plus

.sa serrure qu’est trop dure

-La 4 perd sa durite

-La 5 a des clochettes

-La 6, son cardan claque des dents

-La 7 qui chicane

-A la 8, ouille, ma bielle !

et l’moteur qu’ est foutu !

-Y’a la 9 qu’et toute sale

son lave-glace qu’est pas classe

-A la 10, la CB n’répond plus

-Aïe la 11, l’ralenti qui faiblit

-Et la 12, boîte à gants qui ferme plus

-Et la 13, qu’a un bruit dans la roue

-La 14, j’vous dis pas :

.ma batterie est foutue

.ma courroie qui patine

.et ma roue raplapla

-Dans la 15, plus d’essence, j’suis en manque

mon relai est trop laid

-A ia 16, c’est pas beau

.les soupapes qui s’affolent

.les pistons sont plus ronds

-La 17, l’plafonnier s’fait la belle

-V’la qu’la 18 perd l’antenne

-La 19 ne tire plus

-A la 20, plus de compteur

-La 21 a l’ derrière qui fait mal !

-La 22, elle s’en fout

.sème les pluches sur la route

.les coquilles partent en vrille

-La perd ses lunettes

et Cyril qui rigole…

La 23, mon pneu s’use de traviol

A la 24, v’la que le pneu

s’use de traviole

-La 25 suit le train-train

-La 26 fait chambre d’hôte

-Quand la 27 a les boules

car son groupe ratatouille

La 28 s’deshabille

en frottant sa voisine

A mon dieu que c’est embêtant d’avoir toutes ces misères

Mais grâce aux mécanos, on est tous repartants !

Les cérémonies de remise des voitures se succèdent et, il faut bien dire, se ressemblent ; mais cependant chaque village apporte sa touche d’originalité, plus ou moins de solennité, en fonction aussi des événements qui rythment la vie des villages.

Aujourd’hui, Koubalan est mobilisé par l’enterrement d’une personnalité locale. Il n’y a donc pas la foule ni l’entrain prévu. Mais nous sommes cependant reçus avec un spectacle de danses.

Au Kumpo des diolas s’ajoute un nouveau personnage à cornes.

Le kumpo envisagerait-il d’ensorceler la voiture ?… de la munir d’un gri-gri anti-accident ?…

Nous sommes installés sur une plate-forme et le maître de cérémonie annonce les nombreux salamalecs qui vont se succéder : l’imam, le curé, le représentant du maire, le président du comité de santé, et bien sûr notre président…

Le dernier mot est donné à la représentante des femmes au conseil municipal, car « ce que femme veut, Dieu le veut ! ».

Comme pour chaque voiture, une convention de bonne utilisation (c’est à dire exclusivement le transport des malades) est signée.

Et les conductrices de la voiture 17 remettent les clés.

Koubalan est un village très étendu, dynamique, où les jeunes ont une place importante. Une université catholique s’y construit qui sera la plus grande université d’Afrique de l’Ouest.

Nos hôtes ont préparé une recette locale de riz avec viande qui nous est servie sur la terrasse d’un campement situé au bord des bolongs.

♦A Tilène, commune adjacente de Ziginchor, la voiture doit être remise à un centre de santé géré par la congrégation catholique (« le Saint Sacrement ») que notre association aide depuis sa création : il n’existait guère alors que des dispensaires créés et tenus par des religieuses.

La cérémonie est sobre mais fort sympathique, avec là encore les discours d’usage.

Puis les conductrices de la voiture 12 remettent les clés.

Une collation nous est servie avant de rentrer dans nos hotels.

La journée de mercredi 25 marque une pause.

Le seul rendez-vous commun est une réception à 17h au Conseil départemental, pour la remise de deux voitures affectées à l’hopital et à un dispensaire de Ziguinchor même.

La tenue « anciens et amis de la Casamance » est de rigueur (tee-shirt et casquette). L’amphithéâtre est rempli. Les autorités départementales expriment avec solennité l’importance de notre action et des dons de voitures pour la population, contribution importante pour faire face aux besoins et ils remerciements chaleureusement notre association et nos donateurs.

La télévision locale est présente et filme la cérémonie et les remises de clés des voitures 3 et 2, dont les conductrices et conducteurs ont été acclamés dans l’amphi.

Un rafraichissement est ensuite servi à tous les présents

Auparavant, la journée a été mise à profit pour remettre des « cartons » à différents destinataires.

♦A l’école Marie-Affinko Diatta, des dictionnaires donnés par le Conseil départemental du Puy-de-Dôme, des cahiers et crayons, des ballons et des maillots,… sont apportés dans la cour de l’école où les 850 élèves et les 15 maîtres font une haie d’honneur avant de se rassembler pour écouter quelques messages d’amitié.

Après une minute de silence demandée par un des professeurs, une jeune élève lit un discours de bienvenue, puis un groupe de grandes filles offre un petit spectacle de danse (contemporaine).

♦Une délégation s’est rendue au « village des lépreux » de Djibélor, déposer aussi quelques colis. Notre association apporte depuis l’origine une petite aide à ce village qui fut créé pour rassembler les victimes de la lèpre afin d’éviter la propagation et pour faciliter les soins.

Aujourd’hui ce fléau est maîtrisé grâce à une amélioration des conditions sanitaires. Bien sûr il en reste quelques séquelles.

Le village a développé, grâce à des aides multiples, une certaine autonomie en cultivant sa rizière, une bananeraie, un grand espace  de maraîchage.

♦Une autre délégation a remis du matériel à l’hôpital psychiatrique où des membres de l’association effectuent une mission d’aide aux soins et de formation auprès des personnels de cet hopital pendant la période de notre présence en Casamance.

♦Enfin, quelques formateurs ont encadré pendant une matinée un stage de formation destiné aux nouveaux chauffeurs des voitures qui ont été réunis à cette fin à Ziguinchor.

Deux voitures sont à remettre aujourd’hui, la 10 à Balingor, la 19 à Elana, communes de la même région médicale, qu’on rejoint à partir de Bignona par une piste en mauvais état, en cours de réparation après la saison des pluies.

♦Les 9 quartiers de Balingor convergent en procession sur la place centrale pour nous accueillir, et effectuent les danses traditionnelles diolas au son des tam-tams et des champs guerriers.

Cette fois, il n’y a pas un Kumpo, mais trois, tout droit sortis des bois sacrés. Les danseuses sont nombreuses et belles de même que les enfants.

Puis viennent les discours de l’Imam, du Président du comité de santé, du Chef du village, de notre Président ; du médecin-chef régional qui appelle à l’organisation, l’entraide et la discipline médicale pour éradiquer la mortalité infantile et maternelle, en s’appuyant sur la nouvelle possibilité de transport qu’offre la voiture ; et enfin du maire qui adresse une synthèse des vœux et remerciements déjà prononcés.

Puis c’est la remise des clés de la voiture 10.

Une délégation visite l’école maternelle, bien équipée mais le directeur déplore le manque d’une classe et d’une clôture.

Une délégation visite le centre de santé et s’informe des travaux réalisés au quotidien par l’équipe de santé dans des conditions qui apparaissent encore précaires..

La piste traverse une région de rizière où la récolte n’a pas encore vraiment commencé. Les couleurs de l’endroit sous particulièrement belles.

♦Puis nous rejoignons le village d’Elana, où une nouvelle cérémonie nous attend. Sous le grand Colatier s’assemblent là encore les villageoise, danseuses en tenue élégante, les villageois et tous les enfants des écoles.

Une nouvelle série de discours est prononcée par les personnalités homologues des précédentes, avec cependant une émotion particulière quand le maire fait observer la présence simultanée et cordiale de l’imam et du curé, que ce dernier demande une minute de silence en signe de condoléances et solidarité avec la France récemment meurtrie, et quand un groupe d’enfants vient, drapeaux à la main, chanter un chant d’espoir et de paix.

Puis Luc et Nicolas remettent les clés de la voiture 19.

Une délégation visite là encore le dispensaire.

Une belle journée, qui conforte s’il en était besoin, notre volonté de continuer à apporter cette aide si modeste soit-elle au regard des besoins, à cette population casamançaise si attachante.

Nous sommes nombreux à prendre le départ, convoyeurs et accompagnant, en direction de Diouloulou. Outre quelques voitures, deux minibus ont été affrétés. La route est bonne, avec quelques trous à éviter.

Premier arrêt à Badiana, pour livrer du matériel à l’école primaire, dont une série de dictionnaires, don du Conseil départemental du Puy-de-Dôme. Petite cérémonie de remise dans la cour de l’école. Discours du directeur et du principal du collège qui expliquent les difficultés de l’enseignement ici, mais aussi les succès des élèves aux évaluations, notamment celui des filles, un grand objet de fierté.

Deux voitures sont remises aujourd’hui, pour deux villages voisins qui se sont réunis à Séléki pour une cérémonie commune. Nous sommes accueillis à l’entrée du village, et accompagnés par les villageois, dont les jeunes, jusqu’à la place bordée des grands arbres locaux, baobabs, fromagers, manguiers, kaîcedras.

Une belle fête a été préparée à notre attention : ballets traditionnels diolas, autour de personnages masqués de la mythologie locale, qui sèment l’effroi, dont le Kumpo et son pic ; danses de séduction.

Les femmes ont revêtu d’élégantes tenues. Les personnalités locales et les anciens sont présents à l’ombre du chapiteau où l’on nous a réservé des places d’honneur.

Le chef du village de Séléki prononce en mandingue un message d’accueil qui nous est traduit. Les présidents des comités de santé expriment à leur tour leurs remerciements, leur joie et leur chance de recevoir ces véhicules qu’ils qualifient de « bijoux ». Le médecin chef de la Région rappelle les difficultés de transport auxquelles ces voitures vont apporter une solution.

Notre président Patrice Papot salue à son tour les personnalités et insiste sur les mesures à prendre en vue d’un usage pérenne. Il rappelle également le travail réalisé en amont par les lycées et centre de formation en France pour la préparation de ces voitures.

En final, un groupe de lycéens prononce un discours de remerciements.

Quelques amis d’enfance, qui ont fréquenté le même lycée à Ziguinchor, manifestent leur joie de se retrouver x années plus tard…

Arrive maintenant l’heure de la remise des clés par les chauffeurs qui les ont amenées jusqu’ici : la 7 est remise à Séléki ; la 24 à Madina Dafé.

Un repas traditionnel est servi dans la salle des fêtes ; il a été préparé par les femmes du village ; les participants se sont bien sûr cotisés.

Sur le chemin du retour, une délégation fait un crochet par le village de Kavadio, pour visiter un dispensaire qui a été édifié et qui est encore tenu par une congrégation catholique qui s’est implantée ici depuis très longtemps et qui recoit un soutien de notre association depuis le premier « raid » qui avait permis de les doter d’une 4L. Ce dispensaire très bien tenu, qui dispose d’une dizaine de lits et bientôt d’une nouvelle maternité, a aussi créé un laboratoire d’analyse qui emploie un technicien qualifié.

En soirée, une dernière cérémonie est programmée à l’hotel Cadiandoumagne de Ziguinchor pour la remise d’une batterie d’ordinateurs au président de la Chambre de commerce, propriétaire de l’hotel, afin d’équiper en informatique un centre de formation à la gestion des entreprises.

Il s’agit d’ordinateurs donnés par le lycée Appolinaire de Clermont-Fd que nous avons acheminés. Tous les remerciements seront transmis aux professeurs de ce lycée et leurs élèves qui les ont préparés.

Cette fin de semaine marque une pause avant la remise des voitures dans les villages qui va s’étaler sur les deux semaines à venir.

Les « accompagnants » sont arrivés à Ziguinchor, quelques uns  vendredi après-midi, les autres samedi après-midi, de même que les membres des missions médicales.

Chacun a mis le week-end à profit pour se retrouver, visiter Ziguinchor et/ou profiter de la mer à Cap Skirring.

Une délégation a livré du matériel au profit de l’école Harmony, pour le compte de l’association « sous le manguier ».

Une délégation s’est rendue à l’hopital de Ziguinchor pour remettre au directeur et son équipe le matériel médical acheminé.

Un camion a transporté à Kolda le matériel support de la mission médicale qui va se dérouler pendant les deux prochaines semaines dans deux villages de la région de Kolda.

Les membres de ces missions médicales ont rejoint leur affectation dès ce dimanche.

Demain lundi commence la tournée des villages pour remise des voitures.

Cette journée de vendredi est consacrée au rangement et au nettoyage.

Les voitures sont garées dans le jardin qui entoure la cathédrale qui offre bien des commodités, dont l’ombre.

Il faut vider les voitures de leur chargement en vue de la remise qui va commencer la semaine prochaine

Les matériels sont entreposés par destination.

Les équipages se chargent ensuite de nettoyer les voitures : il faut que ça brille !

Ce travail va prendre une bonne partie de la journée.

On se retrouve le soir  pour un repas festif servi dans l’enceinte de l’hotel du Perroquet.

Week-end de repos. A chacun son programme. On se retrouve lundi.

Le convoi est entré dans Ziguinchor ce jeudi 19 novembre, à la nuit tombée !
Comme tout s’est plutôt bien passé au cours de ces trois semaines de route, nous nous sommes fièrement congratulés à l’arrivée avant de nous disperser dans les différents lieux prévus pour les nuits prochaines.

Les deux dernières étapes ont été longues (départ tôt, arrivée tard), et donc fatigantes et les voitures sont arrivées couvertes de poussière.

Partis mercredi de Lac Rose, nous avons pris la route de Kaolack et de la frontière de la Gambie.

Après quelques km, le convoi doit s’immobiliser car la voiture 15 ne carbure plus. Le diagnostique est difficile et l’attente est longue. On décide de prendre le pique-nique, sur une place en plein cagnard. Les mécanos élucident néanmoins le mystère : un petit relai de rien du tout à changer. Ils méritent bien de pique-niquer à l’ombre du camion.

La région est consacrée à l’élevage, à la culture de l’arachide et de la pastéque.

Dans la région de Kaolack, on extrait aussi le sel.

Les paysages plus au sud sont plus verdoyants.

Pour les 40 derniers km, la route est en réparation et nous empruntons une déviations chaotique et poussiéreuse.

Le campement est des plus sommaires.

Couchés tard, Il faut de lever tôt car les formalités de frontière s’annoncent très longues.

De puissants réveil-matin environnants se chargent dès 5h de réveiller tout le monde !

Avant de partir, on remet la première voiture au village voisin du campement.

A la frontière on double une queue de camions et bus présents depuis la veille au moins, grâce à notre guide local.

Le pique-nique s’est fait attendre, mais on s’arrête cette fois à l’ombre de grands arbres.

Les dames du groupe prennent ensemble la pose au pied d’un grand fromager

La Casamance enfin ! Avec ses forêts et ses rizières…

La nuit tombe sur les premières mangroves. Et puis nous atteignons le pont de Ziguinchor.